Elle répète quelque chose qu’elle n'a jamais dit complètement
Elle fait écho. S’infléchie, vagie, à la renverse
Elle baille, s’étire ou se met en colère
Elle réfléchit, s’épanche ou caresse. Elle condamne
Elle s’en fait une joie
Elle passe au pluriel
Elle vous fait la fête. Elle traverse de longs moments de solitude
Elle a du mal à remonter la pente. Baisse de tension
Elle ne parvient même plus à se mettre en colère. L’image au ralenti
L’après midi, elle se met à dessiner ou parler à voix haute.
Soudain elle gronde à un endroit
Elle a ses nerfs, elle s’insinue, elle s’innerve puis se tait
L’habitude plus forte que les larmes et la colère
Au fond, elle est régulière, c’est son triomphe, ne jamais s’arrêter, être constante
Elle murmure, parle, vocifère, monologue, ne finit pas ses phrases
Se coupe la parole, puis revient, éclate de rire
Elle se fond, se confond, disparaît
Elle aboie, puis s’éteint. Sans prévenir
Elle passe du tout au tout
Elle répète encore ce qu’elle a toujours dit, personne ne veut la comprendre
Elle est inlassable
Dites !
Elle rappelle
elle enregistre immédiatement. Dites !
Elle se reforme. Se remémore en boucle
Elle reformule. Dites ! Pour qui n’aurait pas entendu
Elle le dit de toutes façons.
Elle entame une conversation aussitôt achevée
Il y a le premier puis le dernier mot. Une conversion rapide avec un point
Elle ignore les bavardages
Elle est perpétuellement en travail, présage ou menace
Elle sourit dès que le soleil surgit
Elle repasse son temps
Elle enveloppe l’instant jusqu’au futur immédiat
Elle vous tombe dessus dans la réalité et lit dans l’avenir
Elle gifle
Elle siffle
Elle sait vous dire qu’humain vous n’êtes
Vous savez qu’elle peut vous enchanter à mort ou vous noyer à vie
Elle bluffe devant le trépas, vous constatez qu’elle ne vous a pas eu
Elle se ravise jusqu’à renchérir
Elle a le sens du rebondissement. Vous savez qu’elle peut vous emporter
Sans jugement de valeur, avec son air de tout dire en écho
Jamais plus vrai de cette vérité périlleuse
Il suffirait que la rage la prenne pour qu’elle accouche d’un corps mort
Un beau chahut enveloppe père et mère, serre très fort, enfer, quasi régularité insurmontable de la douceur. Calme, gîte, ensorcelle, éternue pour agir, immobile regardant l’étrangeté, venue
des angleterres (perceptible aux nervures parcourant la surface ) silence, bourdonnement
Jamais sûr de sa force
S’épancher sur l’eau qui rit avant d’entrer, frissonner définitivement
Il suffirait que l’anticyclone pour que faire se dise
Elle baisse d’un ton, se met en retrait jusqu’au murmure
Près de l’étal, introduit le suspense
Joue longuement des silences
Profonde dérision : balaie soudain devant sa porte, se rétracte
Dont acte, elle passe à l’acte
Elle rit. C’est la fin
Elle a un œil sur le chemin parcouru
Elle ne prévient pas. Changement d’humeur
Elle se rend pas à pas lascive, timide, salive. Invite
Elle vient à vous. Vous venez à elle.
Elle a une prétention stable : l’enveloppement
Sinon quelques déchirements
Attendre. Pour n’être qu’un souffle
Elle redouble d’efforts
Elle ne connaît pas la mélodie, tout juste la polyphonie
Elle appartient au monde des sons
Elle a de l’oreille
Elle sait la joie sur sa lancée
Elle sait le chagrin en catimini
Elle conjugue deux mondes et s’éternise
Elle ne perd jamais la face
Elle a le sens
Elle glisse sur les éléments
Voilà qu’elle baille. Soudain une voix. Une voix parmi d’autres
Elle fait croire qu'elle renonce
Elle reprend l’offensive.
Elle sait ce qu’elle veut
Elle susure, prête, elle vous fait signe, elle est à vous, une
Dessous, dessus... S’y baigner... Elle se rassemble, elle est en moi. Son régime de l’instant. imperméable. Quelque chose d'avant la naissance